Roland Garros ouvre ses portes, une période faste pour la petite balle jaune sous nos contrées. Toutefois à l'instar de la regrettable absence de Roger Federer, il manque cette année encore un nouveau jeu de tennis à se mettre sous la manette. Ce phénomène de désertification des courts virtuels dure depuis déjà (trop) longtemps, au point que notre sélection des meilleurs productions contemporaines demeure d'actualité.
La situation devrait heureusement bientôt changer, alors en attendant, voici un retour sur les loupés de la discipline. Celui-ci ne consiste pas à établir un classement de médiocrité, ces titres n'étant pas forcément mauvais, ni à s'acharner sur les inévitables faux pas des premières simulations. Il s'agit plutôt de rappeler de grosses fautes en la matière, le genre de coups ratés qui suscitent la déception, la surprise, ou l'hilarité du public.
Mesdames et messieurs, les jeux sont prêts, que la partie commence !
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Final Set, grosse fatigue
Avec un Jimmy Connors et sa raquette en bois au service (mais sans licence officielle) en guise d'introduction, Final Set frappe fort d'entrée. Idem pour les animations digitalisées des joueurs ou l'usage d'une photo clignotante du public pour simuler ses applaudissements, qui donnent à cette production quasi unique du modeste studio nippon Open System une apparence assez moderne au temps de Mortal Kombat.
S'il partage la raideur et le rendu saccadé des animations de ce dernier, Final Set tient finalement davantage d'un Pit Fighter, avec son gameplay très approximatif et surtout son système d'endurance terriblement mal géré. Un phénomène rarement pris en compte à l'époque, hélas la jauge se vide trop rapidement, malgré la possibilité de récupérer des forces lors des changements de côté.
Résultat, il faut pratiquer un tennis expéditif pour ne pas tomber dans des parties interminables aux commandes de tennismen agonisants, et ce même avec le cheat code pour obtenir un champion aux capacités maximisées, à peine suffisantes pour remporter les tournois. Leçon que ne retiendront d'ailleurs pas d'autres titres du genre par la suite, un syndrome analogue touchant dans une moindre mesure Smash Court Tennis Pro Tournament 2 et Top Spin 3.